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Éditorial

La présente série d’articles vise à faire suite à « La pratique du mastering en électroacoustique », publié fin 2002. La pratique en question étant à l’époque dans un état embryonnaire, ce premier document visait essentiellement à informer les électroacousticiens de la réalité du mastering, et à les convaincre de l’urgence d’aller vers une certaine professionnalisation de leur méthodes de production. De ce point de vue, la démarche n’aura pas été inutile, puisqu’il s’avère aujourd’hui nécessaire, près de cinq ans après, de présenter un « état des lieux » des rapports, maintenant bien concrets, entre électroacoustique et mastering. Quels sont donc les éléments nouveaux qui justifient cette démarche aujourd’hui?

D’abord et avant tout, les demandes d’information précises émanant d’intervenants du milieu, et auxquelles peut maintenant répondre l’expérience accrue de l’auteur en masterisation électroacoustique. Il est temps de transmettre à la communauté un rapport général sur ce qui a été accompli, sur la portée réelle des résultats obtenus, et sur ce qu’il reste à faire. Ceci constitue l’objet du premier article : « Problèmes courants, interventions et résultats ». « Problèmes audio courants » est la partie générique de cet article, exploitant le fait qu’il est maintenant possible de fournir une liste synthétique commentée d’extraits d’œuvres électroacoustiques expliquant les principales raisons d’intervenir, au niveau du mastering, sur les matériaux sonores reçus, et démontrant le comment de ces interventions. Il est aussi apparu à l’auteur, à sa grande surprise, que l’élément « Interactions avec les compositeurs » s’est avéré d’un poids beaucoup plus déterminant en électroacoustique que dans le milieu commercial, plus hiérarchisé. Au point que cela a également nécessité un court rapport. Cet article comprend aussi, et cela a été l’objet de demandes répétées, le compte-rendu pratique, documenté par des captures d’écran et des exemples audio, d’une « Session de Mastering » complète sur une œuvre électroacoustique.

Un certain nombre de propositions visant à affiner et à approfondir les techniques ont été faites, et ont mené à des expériences qu’il faut également documenter. C’est l’objet de l’article de collaboration avec P.A. Tremblay, « Le mixtering : modèle de travail pour une qualité sonore accrue en électroacoustique ».

Si des critiques se sont également fait entendre, elles n’ont qu’en une seule occasion émané de compositeurs s’étant effectivement prêté à des essais concrets sur une de leurs œuvres. Pour le reste, les résistances semblent plutôt de nature dogmatique, politique, ou même tout simplement économique. Difficile de répondre à ce type d’objection sans tomber dans les grands débats. Il a paru préférable de développer un argumentaire constructif, basé sur un ensemble de « Balises perceptuelles ».

Dominique Bassal, mars 2007.

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